Les Échos du Logement n°124
LES ÉCHOS DU LOGEMENT N°124 POLITIQUE DU LOGEMENT 06 Dans le cas d’une telle descente énergétique, la plupart des richesses sont produites loca- lement et à un faible niveau demécanisation, de ressources et d’énergie, toujours dans le sens d’une simplification de la production des biens matériels au profit des plus indispen- sables d’entre eux. De même, la maintenance de nos infrastructures de transport risque de poser problème, considérant la quantité de pétrole nécessaire, par exemple, à l’entretien d’un kilomètre linéaire d’autoroute, comme à la construction de voitures et le carburant pour celles-ci. En ce sens, la mobilité et le com- merce à grande distance pourraient subir d’importantes transformations, en faveur d’une relocalisation des activités. Dans un tel contexte, la refonte de la société serait importante, notamment dans les systèmes de gouvernance et dans la res- tructuration des secteurs d’activité… Ce qui fait disparaître de nombreuxmétiers au profit d’autres plus vitaux, tels que l’agriculture. Un des enjeux est de (re-)capaciter une civilisa- tion «hors-sol » à des techniques pouvant assurer sa propre survie, comme se nourrir, se vêtir, se loger. Ce processus est nommé « la grande requalification» 13 . 13 Rob Hopkins, Manuel de Transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale. Écosociété, 2010. Enfin, une grande inconnue reste le climat de tensions qui pourraient être occa- sionnées par un effondrement : des tensions notamment géopolitiques, mais aussi à petite échelle, pour l’accaparement de ressources. Le tout dans un environnement dégradé, avec un climat instable et tous lesmouvements de population que cela peut entraîner. Tout ceci n’est qu’un aperçu des en- jeux qui pourraient émerger en ce XXI e siècle – et qui ont d’ailleurs déjà émergé en cer- tains endroits du monde. Le défi s’annonce de taille, mais en avons-nous seulement conscience?
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