Les Échos du Logement n°124

37 FRANCIS FLAHAUX RÉSEAUX DE CHALEUR et augmenter. De 12-15€/MWh en 2000 à plus de 98€ en 2008. Il est actuellement à environ 70€/MWh ! —— L’empreinte carbone du bois. Tenant compte des process de production des com- bustibles bois, remplacer l’équivalent de 1000 litres de mazout ou de gaz par du bois, c’est de 2500 à 2700 kg de CO2 évités. L’impact est donc très significatif et direct. Par ailleurs, les solutions au bois-énergie permettent sou- vent de substituer l’intégralité des consom- mations fossiles tant pour le chauffage que pour l’eau chaude sanitaire. —— Une filière locale. Le bois-énergie est très majoritairement lié à une filière de proxi- mité qui active des circuits courts, décentrali- sés sur tout le territoire et non délocalisables. Tout profit pour une économie wallonne transparente, pérenne et équitablement répartie sur le territoire? Autres avantages des réseaux de chaleur? Dans la majorité des cas, dès que c’est possible, le choix des décideurs locaux est d’opter pour la mise en place d’un réseau de chaleur reliant plusieurs de leurs bâtiments. L’idéal est aussi de pouvoir y associer des consommateurs avec des profils thermiques différents et complémentaires (Diurne, 5 j sur 7 (bureaux, écoles, services aux personnes); diurne, 6 j sur 7 (commerces, culture); diurne, 7 j sur 7 (centres sportifs); continue, 7 j sur 7 (soins, horeca); diurne, 5 j sur 7 (Process, consommation très régulière); diurne, 7 j sur 7 (logement collectif); horaire 5J/7; soirées et WE ; 7J/7 matin et soir) de façon à ce que le profil thermique global du réseau de chaleur soit le plus stable et régulier possible. Les motivations de s’engager dans un projet de réseau de chaleur et les avan- tages sont donc de plusieurs ordres : Gestion Il est beaucoup plus simple pour un service technique de gérer une seule chaufferie centralisée, même plus puissante et avec un réseau de chaleur, que de multiples pe- tites chaufferies avec du matériel d’âge et de types différents. De plus, ces grosses chaufferies sont souvent équipées d’une GTC (Gestion Technique Centralisée) qui permet et favorise un suivi permanent. Ce qui n’est quasiment jamais le cas des petites chauffe- ries. C’est aussi plus simple et efficace d’avoir un contrat d’entretienmaintenance pour une chaufferie centralisée que pour de multiples petites chaufferies. Économique Une chaufferie au bois est toujours plus coû- teuse en investissement qu’une chaufferie classique. Elle comporte notamment des éléments spécifiques supplémentaires, tels que le silo à combustible, qui coûtent cher et peuvent être compliqués de démultiplier pour chacun des bâtiments que l’on voudrait chauffer au bois. Le fait de créer un réseau permet de limiter ces investissements tout en les amortissant sur de plus grandes consom- mations. D’où une meilleure rentabilité des investissements. Énergétique Le fait demettre en place une chaufferie cen- tralisée plutôt que de multiples chaufferies individuelles par bâtiment permet une bien plus grande optimisation des équipements. On utilise souvent une ou deux chaudières associées à des ballons hydro-accumu- � La chaufferie centralisée aux plaquettes de bois de Nassogne en lieu et place d’une quinzaine de chaufferies au mazout desservant des consommateurs publics et privés ©FRW

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