Les Échos du Logement n°124

11 LOGEMENTS SOCIAUX BRUXELLOIS SOKAL, CHERKÉ & VAN DRIESSCHE mation énergétique, mais en continuant à proposer des prix attractifs pour les candi- dats-locataires de la Région de Bruxelles- Capitale. Une décennie de réflexion sur les logements passifs Il y a dix ans que la SLRB a commencé à construire les logements à basse énergie. Depuis 2009 pour être précis, la société du lo- gement bruxellois a petit à petit visé à ce que tous les projets de construction répondent au standard passif. En 2015, la Région a aug- menté les exigences PEB, s’alignant sur le standard passif. Aujourd’hui, la performance poussée de l’enveloppe n’est donc plus une question qu’on peut se poser, mais une condi- tion que nous devons suivre. Par contre, l’attention à l’environne- ment s’est focalisée sur d’autres probléma- tiques que celle de l’énergie. Pour prendre un exemple classique : la SLRB impose que les matériaux choisis aient l’impact le plus faible possible sur l’environnement et sur la santé des occupants. Une attention est également porté à la flexibilité structurelle des édifices, afin de faciliter une éventuelle transformation ou rénovation dans le futur des bâtiments qui sont construits. La thématique du réemploi des matériaux a également été intégrée afin de favoriser cette filière plus respectueuse de l’environnement et ce, dès la conception même des projets. D’autres missions sont impor- tantes aux yeux de la société bruxelloise : par exemple, favoriser la biodiversité dans la conception des abords, être attentifs à la gestion des eaux de pluies (réutilisation, infil- tration etc.), la flexibilité d’usage des espaces créées, l’intégration de lamobilité douce dans les projets (parkings vélos en suffisance, passages adéquats), la démontrabilité des matériaux pouvant être remplacés ou réem- ployés, etc. De projets en projets, la SLRB revoit ses cahiers des charges afin d’intégrer les pratiques innovantes, particulièrement celles qui ont peu d’impact financier mais per- mettent de favoriser un environnement plus sain, plus agréable et plus durable au profit du locataire social. Chaque projet vise donc à avoir un impact positif sur son environne- ment, sans trop élever la note. Ces questions environnementales sont bien sûr vues au travers du prisme plus large de la qualité architecturale au service du citoyen. Ce dernier point est en effet le but premier de la SLRB dans ses projets de construction ou de rénovation. A noter que la SLRB est dotée de différents projets et points d’attention liés à l’écologie : le projet PLAGE (Plan Local d’Ac- tions pour la Gestion de l’Energie), le projet panneaux photovoltaïques, le projet VAMOS (dont l’objectif est de favoriser les choix écologiques au moment de la conception), le cadastre énergétique ou encore les cer- tificateurs. Malgré tout, une fois ces constats faits, il ne faut pas non plus penser que tout est acquis : en matière de développement durable, il faudra sans doute aller plus loin. Même du point de vue énergétique, beaucoup des projets utilisent encore majoritairement des ressources fossiles et de ce fait, contri- buent au dérèglement climatique. Enmatière environnementale, la SLRB doit continuer à s’améliorer. Une convention avec Bruxelles- Environnement La société bruxelloise a signé une convention avec Bruxelles-Environnement. Dans ce cadre, les travailleurs non-tech- niques (assistants sociaux, employés des services location et comptabilité ainsi que les concierges) sont invités à participer à une journée de formation de base sur le Bâtiment à Haute Performance Énergétique (BHPE) à la SLRB le 17 septembre 2018. Toujours dans le cadre de la conven- tion avec Bruxelles-Environnement, les locataires entrant dans un BHPE vont être ac- compagnés pendant quelquesmois sur base volontaire pour la bonne utilisation de ces BHPE. L’objectif est que les locataires sociaux s’approprient l’esprit «passif». Plusieurs ac- tivités ont également été organisées pour les locataires sociaux avec comme thématique principale les logements passifs et à basse énergie. La SLRB entend également vérifier que tout aille bien du côté des personnes précarisées en organisant des animations pour diminuer le montant des factures des locataires lors du calcul du décompte annuel des charges. Ces animations ont rencontré un réel succès, et seront rééditées jusqu’en mars 2019. Pour conclure, ce sont les Sociétés Immobilières de Service Publique (SISP) qui sont au plus proches des locataires sociaux. Elles sont conscientes de l’impact de la bonne utilisation du logement. Elles sensibilisent, in- forment et accompagnent les locataires lors d’entretiens individuels au bureau de la SISP ou même dans les logements sociaux. Elles organisent également des séances collec- tives d’accueil des locataires entrants. L’évolution énergétique dans les logements sociaux à Bruxelles est donc bien réelle. La conscientisation des citoyens, le photovoltaïque, une convention avec Bruxelles-Environnement…Cela fait de nom- breuses années que la Région bruxelloise est en pleine réflexion sur l’aspect écono- mie énergétique. Aujourd’hui et depuis près de dix ans, les logements passifs et basse énergie ont pris le pas à Bruxelles tandis que les attentes du locataire demeurent plus que jamais au centre des préoccupations de la SLRB. � � Projet Plume, bâtiment basse énergie © Marc Detiffe

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