Les Échos du Logement n°124
10 LES ÉCHOS DU LOGEMENT N°124 POLITIQUE DU LOGEMENT STRATÉGIE ET ACTIONS POUR DES BÂTIMENTS PERFORMANTS Logements sociaux bruxellois : l’énergie au centre de l’attention PAR GUILLAUME SOKAL, Ingénieur civil/architecte de la direction Développement à la SLRB ABDERAHIM CHERKÉ Collaborateur de la cellule Actions Sociales à la SLRB & CHARLÉLIE VAN DRIESSCHE Chargé de communication à la SLRB L’énergie a toujours été un des enjeux majeurs au sein des logements sociaux de la Région Bruxelles-Capitale. Les architectes de la société régionale ont fait en sorte d’être en avance dans ce domaine. En effet, cela fait maintenant bientôt dix ans que la SLRB (Société du Logement de la Région Bruxelles- Capitale) construit des bâtiments de logements passifs en Région de Bruxelles-Capitale. Avant tout, la SLRB vise le confort des locataires, tout en maintenant un logement à énergie basse. L’impact écologique est effectivement un enjeu important pour la société bruxelloise. Pour finir, il vous sera expliqué en quoi consiste concrètement la convention qui a été signée par la SLRB et Bruxelles-Environnement. S’agissant de missions de service public, il s’agit tout d’abord de répondre à la demande en logements dans la Région et à la néces- sité de travaux de rénovation. Cette réponse demande également que l’on soit attentif aux trois aspects suivants : le confort des loca- taires, l’impact écologique et l’économie à long terme. En ce qui concerne tout d’abord le confort des locataires, il faut comprendre que les bâtiments bien conçus ne sont pas seulement plus économes. Le climat inté- rieur est bien plus stable, la qualité de l’air est meilleure et le confort thermique est au rendez-vous. Une paroi non-isolée est froide, au contraire d’un mur isolé, qui est chaud sur sa face intérieure : cette différence peut entraîner un inconfort pour l’occupant (perte de chaleur par rayonnement vers la paroi), à température intérieure égale. Cette paroi isolée va donc permettre aux locataires de profiter de la température ambiante, tout en évitant une perte d’énergie inutile. Il est évident que l’objectif est de leur proposer lesmeilleures techniques de construction en vigueur, tout en leur permettant de réaliser des économies substantielles. Mais l’impact écologique est éga- lement important aux yeux de la SLRB. À Bruxelles, le chauffage des bâtiments rési- dentiels et tertiaires représentait 62% des émissions de gaz à effet de serre de la Région en 2012. En tant qu’acteur du développement urbain dans la Région, la SLRB a donc un rôle important à jouer dans ce domaine. Premiè- rement, la société bruxelloise voulait prendre part à l’effort par des projets de construction et de rénovation permettant de plus grandes économies d’énergie. Deuxièmement, elle doit montrer l’exemple en tirant le secteur de la construction vers un standard plus élevé. Avoir des logements basse énergie ou passifs rentre donc parfaitement dans la mission de la SLRB. La dernière demande spécifique concerne l’économie à long terme. Les pro- grammes de rénovation et de construction initiés, financés ou encadrés par la SLRB visent à arriver au meilleur équilibre entre investissement et durabilité. Cet équilibre est capital pour le locataire. On ne rénove pas tous les 5 ans et on ne construit souvent qu’une seule fois un projet : il s’agit donc d’optimiser les investissements. Le principe du logement social est également de fournir avant tout un loge- ment abordable. La baisse des charges qu’entraînent ces économies d’énergie pour le locataire font dès lors partie de nos mis- sions de base. L’objectif de la SLRB, à termes, est donc de proposer le logement le plus confor- table possible, tout en réduisant la consom-
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